Les Bourses mondiales replongent

Les semaines se suivent et l'incertitude demeure sur les places financières. Les marchés boursiers sont repassés dans le rouge, mardi 11 novembre, l'optimisme suscité par le plan de relance en Chine s'effaçant devant les craintes pour la santé des entreprises, en particulier pour le géant automobile américain General Motors (GM), au bord du dépôt de bilan.

Dans le sillage des Bourses asiatiques et européennes, la Bourse de New York creusait ses pertes peu après l'ouverture : à 15 h 55 (heure de Paris), le Dow Jones perdait 2,70 % et le Nasdaq 2,33 %. Sur les places européennes, la baisse s'accélérait : à 16 h 05, Londres perdait 4,20 %, Francfort 3,42 % et Paris 4,56 %. La Bourse de Tokyo, qui avait flambé lundi, après l'annonce par Pékin d'un plan de relance de l'économie de 4 000 milliards de yuans (455 milliards d'euros) jusqu'à la fin 2010, a terminé en recul de 3 %. Shanghaï a clôturé en baisse de 1,66 %, alors que Hongkong lâchait 0,59 % à la mi-séance, après avoir oscillé toute la matinée entre le rouge et le vert.

LE COURS DU BARIL À LA BAISSE

Le plan de relance chinois "a eu un effet à court terme. Les marchés qui ont bondi avec la nouvelle vont se corriger par la suite", a commenté un courtier à la Bourse de Singapour, cité par Dow Jones Newswires. L'optimisme faisait également long feu sur le marché pétrolier. Vers 12 h 30, heure de Paris, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en décembre perdait 2,38 dollars à 56,70 dollars, sur l'InterContinental Exchange de Londres, alors que le baril de "light sweet crude" pour la même échéance valait 59,97 dollars, en baisse de 2,44 dollars, à New York,
un plus bas depuis mars 2007.Aux Etats-Unis, en Europe et en Asie, les perspectives du secteur automobile inspirent les plus vives inquiétudes. General Motors, le colosse de Detroit, qui emploie un quart de million de personnes, avait reconnu vendredi être menacé d'une crise imminente de liquidités, qui l'a conduit à abandonner son projet de rachat de Chrysler et à lancer un appel à l'aide "indispensable" au gouvernement fédéral américain. Après une chute de 22 % la veille, l'action GM plongeait encore de 9,29 % à 3,05 dollars mardi dans les premiers échanges.

L'allemand Opel, filiale de General Motors, a réclamé de nouvelles aides au secteur. En Corée du Sud, Daewoo, autre filiale de GM, a annoncé mardi qu'elle pourrait fermer temporairement ses usines. Le constructeur automobile suédois Volvo a annoncé mardi la suppression de 900 emplois supplémentaires en Suède dans la fabrication de moteurs, après avoir supprimé 2 850 emplois depuis le 30 septembre.