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Géorgie-Ossétie, un premier bilan des opérations militaires
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Géorgie-Ossétie, un premier bilan des opérations militaires
Géorgie-Ossétie, un premier bilan des opérations militaires
Quand les armes commencent à parler, il devient toujours difficile de savoir ce qui se déroule précisément sur le terrain. Dans la nuit du 7 au 8 août dernier, rappelons-le, l'armée géorgienne, encadrée et équipée en particulier par les Etats-Unis, est brutalement passée à l'offensive contre la république séparatiste d'Ossétie du Sud. Elle semble avoir procédé à un pilonnage en règle, déployant des batteries de lance-roquettes multiples Grad, équivalent moderne des "Orgues de Staline", et menant des frappes aériennes avec des chasseurs bombardiers Sukhoï Su-25, avant de déployer des chars et des unités d'infanterie dans l'intention de s'emparer de Tskhinvali, capitale de la petite région.
Pendant environ seize heures, on a pu croire que les Russes ne réagiraient pas. C'était en tout cas ce que craignaient les Ossètes du Sud, qui dès lors lançaient des appels à l'aide à Moscou, affirmant que les Géorgiens se livraient à un "nettoyage ethnique". Puis, le 8 en fin de journée, l'armée russe est entrée en jeu et la violence de sa réaction a surpris tous les observateurs.
Quatre jours après le début des combats, du point de vue russe, on affirme avoir atteint les objectifs de ce que Moscou présente, non sans cynisme, comme une "opération de maintien de la paix". Mais les Géorgiens, eux, parlaient bien de "rétablir l'ordre". Qu'il s'agisse de maintien de la paix ou de rétablissement de l'ordre, la réalité, sur place, se traduit par des affrontements acharnés dans des zones urbaines dont les civils n'ont pu être évacués à temps, puisque l'offensive géorgienne a été déclenchée en pleine nuit après la conclusion d'un cessez-le-feu.
L'Ouest s'émeut, condamne la "disproportion" de l'intervention russe, mais le Kremlin ne se prive pas de signaler à ses interlocuteurs occidentaux que leurs propres interventions, que ce soit en ex-Yougoslavie, en Afghanistan ou en Irak, ont rarement été mesurées. Après tout, ce ne sont pas les Russes qui ont inventé le sinistre concept de "choc et stupeur", inauguré par les Américains sur Bagdad en 2003, et qui revient à saturer le territoire ennemi de munitions plus ou moins intelligentes mais surtout de très forte puissance. Il est effectivement un rien hypocrite de la part du Pentagone de dénoncer les frappes russes au moment même où l'US Air Force continue de procéder à des opérations comparables en Irak et en Afghanistan.
Les mots n'ont pas tardé à rattraper les hommes et à se faire eux aussi la guerre. De sources russe et ossète, on affirmait le 9 août que plus de 2 000 civils avaient été tués par les bombardements géorgiens. A Tbilissi, on contrait en dénonçant "l'agression" russe. Les communiqués les plus divers se croisaient dans les journaux télévisés : les Ossètes disaient avoir trouvé des "mercenaires", peut-être "ukrainiens", voire des "Noirs", parmi les nombreux cadavres laissés derrière elles par les forces géorgiennes en retraite. Les Géorgiens annonçaient avoir abattu une vingtaine d'avions russes.
De source géorgienne, le 10 août, on assurait que des colonnes blindées russes avançaient sur les villes de Gori et Senaki, et que la ville de Gori en particulier avait été l'objet de frappes aériennes russes extrêmement violentes provoquant de nombreuses victimes dans la population civile. Il faut toutefois souligner que Gori sert de centre de rassemblement aux forces géorgiennes en partance pour l'Ossétie. Il est donc logique qu'elle ait été prise pour cible par l'aviation russe. Et, hélas, des opérations de bombardement sur des concentrations de troupes dans et autour d'une ville sont vouées à faire des victimes civiles.
Chaque fois qu'éclate un conflit autre qu'une guérilla, un conflit impliquant en particulier aviation et artillerie lourde, les belligérants s'accusent mutuellement de ne s'en prendre qu'aux civils. Au Kosovo en 1999, l'OTAN accusait les Serbes de massacrer la population civile et ne parlait jamais des combats entre forces serbes et hommes de l'Armée de libération du Kosovo (UÇK). Quant aux Serbes, ils affirmaient que les avions de l'Alliance visaient prioritairement des écoles et des hôpitaux.
Il est par conséquent très difficile de dresser un authentique premier bilan des pertes humaines et matérielles dans la guerre qui ensanglante aujourd'hui la Géorgie et ses deux régions séparatistes, l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie. Le ministère russe de la Défense reconnaît avoir perdu quatre avions, a priori tous des Su-25, et recense 18 tués, 54 blessés et 14 disparus dans les rangs de ses "forces de maintien de la paix". Le bilan des morts civils est redescendu aux alentours des 1 600 en Ossétie, un chiffre qui, s'il est vérifié, resterait considérable. La Russie dit également avoir coulé le Tbilissi, un patrouilleur lance-missiles géorgien livré par l'Ukraine en 1999, et endommagé le Dioskuria, patrouilleur de fabrication française de type La Combattante II, fourni par la Grèce en 2004.
Côté géorgien, les revendications les plus folles se bousculent. D'une part, on prétend que les forces armées russes marchent sur Tbilissi, d'autre part, on dit avoir "annihilé" rien de moins qu'une division russe (une division peut compter de 10 000 à 15 000 hommes et plusieurs centaines de blindés). Mais les Géorgiens n'admettent avoir perdu qu'une soixantaine d'hommes depuis le début des hostilités, à laquelle s'ajouteraient des centaines de civils tués dans les bombardements russes.
La confusion règne également au sujet des opérations sur le terrain. Il n'y a, en gros, que deux certitudes : le 8 août, les Géorgiens ont tenté de s'emparer de Tskhinvali, la capitale ossète. Le lendemain, ils en étaient chassés par les "soldats de la paix" russes. Pour le reste, rien n'est sûr. Les Russes ont bombardé le port de Poti et la ville de Gori, ils ont également frappé une base aérienne près de Tbilissi, mais démentent toute autre opération aérienne. Les Géorgiens affirmaient hier que les Russes avaient pris Senaki, ce que niait Moscou, qui reconnaît aujourd'hui s'être retiré de Senaki après avoir sécurisé la zone. Les forces géorgiennes se sont repliées de Gori, tandis que dans la gorge de Kodori, en Abkhazie, des combats opposeraient Abkhazes et Géorgiens.
Manifestement, les Russes ont la situation en main, à tel point que le président Dimitri Medvedev a annoncé lors d'une conférence de presse la fin des opérations de "maintien de la paix" en Ossétie du Sud. "L'agresseur a été châtié et a essuyé des pertes sensibles", la Géorgie a été "contrainte à la paix". Mais il a ajouté que dans l'éventualité de nouvelles attaques géorgiennes dans la région, il fallait "liquider" ces menaces. Reste à savoir combien de temps dureront ces opérations de "liquidation" et quelle sera leur ampleur.
Raymond Clarinard http://www.courrierinternational.com
http://www.courrierinternational.com/article.asp?prec=0&suiv=4334&page=2&obj_id=88387
Quand les armes commencent à parler, il devient toujours difficile de savoir ce qui se déroule précisément sur le terrain. Dans la nuit du 7 au 8 août dernier, rappelons-le, l'armée géorgienne, encadrée et équipée en particulier par les Etats-Unis, est brutalement passée à l'offensive contre la république séparatiste d'Ossétie du Sud. Elle semble avoir procédé à un pilonnage en règle, déployant des batteries de lance-roquettes multiples Grad, équivalent moderne des "Orgues de Staline", et menant des frappes aériennes avec des chasseurs bombardiers Sukhoï Su-25, avant de déployer des chars et des unités d'infanterie dans l'intention de s'emparer de Tskhinvali, capitale de la petite région.
Pendant environ seize heures, on a pu croire que les Russes ne réagiraient pas. C'était en tout cas ce que craignaient les Ossètes du Sud, qui dès lors lançaient des appels à l'aide à Moscou, affirmant que les Géorgiens se livraient à un "nettoyage ethnique". Puis, le 8 en fin de journée, l'armée russe est entrée en jeu et la violence de sa réaction a surpris tous les observateurs.
Quatre jours après le début des combats, du point de vue russe, on affirme avoir atteint les objectifs de ce que Moscou présente, non sans cynisme, comme une "opération de maintien de la paix". Mais les Géorgiens, eux, parlaient bien de "rétablir l'ordre". Qu'il s'agisse de maintien de la paix ou de rétablissement de l'ordre, la réalité, sur place, se traduit par des affrontements acharnés dans des zones urbaines dont les civils n'ont pu être évacués à temps, puisque l'offensive géorgienne a été déclenchée en pleine nuit après la conclusion d'un cessez-le-feu.
L'Ouest s'émeut, condamne la "disproportion" de l'intervention russe, mais le Kremlin ne se prive pas de signaler à ses interlocuteurs occidentaux que leurs propres interventions, que ce soit en ex-Yougoslavie, en Afghanistan ou en Irak, ont rarement été mesurées. Après tout, ce ne sont pas les Russes qui ont inventé le sinistre concept de "choc et stupeur", inauguré par les Américains sur Bagdad en 2003, et qui revient à saturer le territoire ennemi de munitions plus ou moins intelligentes mais surtout de très forte puissance. Il est effectivement un rien hypocrite de la part du Pentagone de dénoncer les frappes russes au moment même où l'US Air Force continue de procéder à des opérations comparables en Irak et en Afghanistan.
Les mots n'ont pas tardé à rattraper les hommes et à se faire eux aussi la guerre. De sources russe et ossète, on affirmait le 9 août que plus de 2 000 civils avaient été tués par les bombardements géorgiens. A Tbilissi, on contrait en dénonçant "l'agression" russe. Les communiqués les plus divers se croisaient dans les journaux télévisés : les Ossètes disaient avoir trouvé des "mercenaires", peut-être "ukrainiens", voire des "Noirs", parmi les nombreux cadavres laissés derrière elles par les forces géorgiennes en retraite. Les Géorgiens annonçaient avoir abattu une vingtaine d'avions russes.
De source géorgienne, le 10 août, on assurait que des colonnes blindées russes avançaient sur les villes de Gori et Senaki, et que la ville de Gori en particulier avait été l'objet de frappes aériennes russes extrêmement violentes provoquant de nombreuses victimes dans la population civile. Il faut toutefois souligner que Gori sert de centre de rassemblement aux forces géorgiennes en partance pour l'Ossétie. Il est donc logique qu'elle ait été prise pour cible par l'aviation russe. Et, hélas, des opérations de bombardement sur des concentrations de troupes dans et autour d'une ville sont vouées à faire des victimes civiles.
Chaque fois qu'éclate un conflit autre qu'une guérilla, un conflit impliquant en particulier aviation et artillerie lourde, les belligérants s'accusent mutuellement de ne s'en prendre qu'aux civils. Au Kosovo en 1999, l'OTAN accusait les Serbes de massacrer la population civile et ne parlait jamais des combats entre forces serbes et hommes de l'Armée de libération du Kosovo (UÇK). Quant aux Serbes, ils affirmaient que les avions de l'Alliance visaient prioritairement des écoles et des hôpitaux.
Il est par conséquent très difficile de dresser un authentique premier bilan des pertes humaines et matérielles dans la guerre qui ensanglante aujourd'hui la Géorgie et ses deux régions séparatistes, l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie. Le ministère russe de la Défense reconnaît avoir perdu quatre avions, a priori tous des Su-25, et recense 18 tués, 54 blessés et 14 disparus dans les rangs de ses "forces de maintien de la paix". Le bilan des morts civils est redescendu aux alentours des 1 600 en Ossétie, un chiffre qui, s'il est vérifié, resterait considérable. La Russie dit également avoir coulé le Tbilissi, un patrouilleur lance-missiles géorgien livré par l'Ukraine en 1999, et endommagé le Dioskuria, patrouilleur de fabrication française de type La Combattante II, fourni par la Grèce en 2004.
Côté géorgien, les revendications les plus folles se bousculent. D'une part, on prétend que les forces armées russes marchent sur Tbilissi, d'autre part, on dit avoir "annihilé" rien de moins qu'une division russe (une division peut compter de 10 000 à 15 000 hommes et plusieurs centaines de blindés). Mais les Géorgiens n'admettent avoir perdu qu'une soixantaine d'hommes depuis le début des hostilités, à laquelle s'ajouteraient des centaines de civils tués dans les bombardements russes.
La confusion règne également au sujet des opérations sur le terrain. Il n'y a, en gros, que deux certitudes : le 8 août, les Géorgiens ont tenté de s'emparer de Tskhinvali, la capitale ossète. Le lendemain, ils en étaient chassés par les "soldats de la paix" russes. Pour le reste, rien n'est sûr. Les Russes ont bombardé le port de Poti et la ville de Gori, ils ont également frappé une base aérienne près de Tbilissi, mais démentent toute autre opération aérienne. Les Géorgiens affirmaient hier que les Russes avaient pris Senaki, ce que niait Moscou, qui reconnaît aujourd'hui s'être retiré de Senaki après avoir sécurisé la zone. Les forces géorgiennes se sont repliées de Gori, tandis que dans la gorge de Kodori, en Abkhazie, des combats opposeraient Abkhazes et Géorgiens.
Manifestement, les Russes ont la situation en main, à tel point que le président Dimitri Medvedev a annoncé lors d'une conférence de presse la fin des opérations de "maintien de la paix" en Ossétie du Sud. "L'agresseur a été châtié et a essuyé des pertes sensibles", la Géorgie a été "contrainte à la paix". Mais il a ajouté que dans l'éventualité de nouvelles attaques géorgiennes dans la région, il fallait "liquider" ces menaces. Reste à savoir combien de temps dureront ces opérations de "liquidation" et quelle sera leur ampleur.
Raymond Clarinard http://www.courrierinternational.com
http://www.courrierinternational.com/article.asp?prec=0&suiv=4334&page=2&obj_id=88387
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Date d'inscription : 22/07/2008
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